« C’est une première », écrit le journal canadien Le Devoir, « les Nations
unies ont admis leur responsabilité dans l’épidémie de choléra en Haïti
qu’elles étaient accusées d’avoir déclenchée ». Pour les défenseurs des droits
de l’homme « c’est un pas dans la bonne direction », « mais cette
reconnaissance du bout des lèvres devra être suivie d’excuses publiques et d’un
réel processus de justice et réparation ».
Le Devoir a recueilli la réaction de
Pierre Espérance, le directeur exécutif du Réseau national de défense des
droits humains. Il demande des dédommagements pour les victimes. « L’ONU doit
prendre ses responsabilités en vue d’aider Haïti à combattre et à éradiquer le
choléra », poursuit Pierre Espérance.
« Dans toutes les missions de l’ONU dans le monde, c’est l’impunité totale, et la mission en Haïti a fait beaucoup de tort. Vol, viols collectifs, violation des droits de la personne… et jamais aucune sanction. » -Pierre Espérance
Selon un spécialiste des Nations unies, cité par Le Devoir, les bavures de
cette organisation viennent du fait que la plupart des soldats viennent des «
États pauvres ». Autre problème, soulevé par Marie-Joëlle Zahar, professeur à
l’université de Montréal et directrice scientifique du Réseau de recherche sur
les opérations de paix : « Il n’y a pas un seul pays au monde qui est prêt à
donner des troupes à l’ONU et à prendre la responsabilité d’éventuelles
bavures. Malheureusement, les Nations unies sont incapables d’expliquer à quel
point elles sont contraintes par les exigences des États membres. », conclut
cette experte dans les colonnes du journal Le Devoir.
Source: RFI
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