Ce site de Radio Francophonie Connexion sur la santé traite de nouvelles et sujets de santé comme son nom l'indique. Les articles seront en français, et des fois en créole et anglais.
The three vaccines that have so far won emergency use authorization from the US Food and Drug Administration appear to protect people well against B.1.1.7.
Real-life use of the Pfizer/BioNTech and Moderna vaccines indicate that while the B.1.1.7 variant can elude, somewhat, the immune response prompted by immunization, it's not enough to make the vaccines any less effective in protecting people. That's because the vaccines cause a broad immune response so that even if it's a little weakened, it's still powerful enough to prevent serious disease and death.
There's less evidence about the vaccine made by Johnson & Johnson's Janssen vaccine arm, although it was tested in the US after B.1.1.7 started circulating.
Preliminary evidence suggests that the currently authorized COVID-19 vaccines may provide some protection against a variety of strains, including B.1.1.7 (originally identified in the United Kingdom)," the CDC says in its guidance for fully vaccinated people.
Both BioNTech and Moderna have helped coordinate multiple tests of their vaccines against the variants.
Ugur Sahin of BioNTech and colleagues tested blood from 40 volunteers immunized with the Pfizer/BioNTech vaccine against lab-engineered versions of the B.1.1.7 variant.
"The vaccine remained effective against B.1.1.7 with a slight but significant decrease in neutralization that was more apparent in participants under 55 years of age. Thus, the vaccine provides a significant 'cushion' of protection against this variant," they reported in Science.
Similarly, Kai Wu of Moderna and a team at the NIAID tested blood from volunteers against laboratory versions of B.1.1.7. The variant "had no significant effect on neutralization by serum obtained from participants who had received the mRNA-1273 vaccine in the phase 1 trial," they reported in the New England Journal of Medicine.
Ravindra Gupta of the University of Cambridge in the UK and colleagues there and in South Africa studied blood taken from older adults with an average age of 62 who had been immunized with Pfizer/BioNtech's vaccine. They did see a "small reduction in neutralization by sera from vaccines that was more marked following the first dose than the second dose," they reported in the journal Nature -- but again not enough to have major effect.
Virus could acquire more mutations
What did worry them was if more mutations were acquired by the virus. Several variants are worrying doctors, including the B.1.351 variant first seen in South Africa and the P.1 variant that is common now in Brazil. Both carry a mutation known as E484K that does seem to significantly evade the body's immune response.
"Worryingly, we have shown that there are multiple B.1.1.7 sequences in the UK bearing E484K with early evidence of transmission as well as independent acquisitions," they wrote.
Several experiments indicate that the B.1.351 and P.1. variants may much more easily evade the immune response prompted by vaccines and also by some monoclonal antibody treatments, which deploy lab engineered immune system proteins to boost immune response.
Not as many experiments have been done using the more recently authorized Johnson & Johnson vaccine, but it was tested in the US after B.1.1.7 was starting to spread; in South Africa after B.1.351 was already the most common variant; and in Brazil after P.1 became widespread.
While it was less effective against moderate disease in South Africa and Brazil than in the US, it nonetheless strongly protected people against severe disease, hospitalizations and deaths in clinical trials.
Viruses mutate all the time, and a few of the mutations have taken hold in variants that have arisen in the US, notably in California and New York. The changes they carry include some of the changes that make the B.1.351 and P.1 variants so much more dangerous than B.1.1.7. So Fauci and the CDC say that makes it even more important to get as many people vaccinated as possible before those variants can spread.
Quand les scientifiques affirment qu’un vaccin est efficace à X% contre le Covid-19, qu’est-ce que cela veut dire concrètement? Explications.————
AstraZeneca et son partenaire, l’université d’Oxford, ont affirmé que l’efficacité de leur vaccin variait notablement selon l’espacement entre les doses.
AFP
Parler de l’efficacité des vaccins contre le coronavirus ou ses variants, c’est empiler des pourcentages aussi spectaculaires que difficiles à interpréter pour le grand public. Mode d’emploi pour mieux comprendre.
Comment mesurer l’efficacité?
Quand on dit qu’un vaccin est efficace à X% contre le Covid-19, cela signifie qu’il réduit de X% le risque d’attraper la maladie, selon les calculs de ses concepteurs basés sur les essais cliniques. Parmi les dizaines de milliers de volontaires des essais, une partie reçoit le vaccin et une autre un placebo. Pendant l’essai, tous mènent une vie normale et certains vont attraper le Covid-19. Si le vaccin est efficace, le nombre de personnes infectées sera plus faible chez les participants vaccinés.
Pour illustrer ce calcul on peut prendre l’exemple du vaccin russe Spoutnik V, le dernier à avoir publié des résultats. Parus le 2 février dans la revue médicale The Lancet, ils montrent que le vaccin est efficace à 91,6% contre les formes symptomatiques.
Les chercheurs russes ont abouti à ce chiffre car 16 volontaires sur les 14’900 qui avaient reçu les deux doses (à trois semaines d’intervalle) ont été testés positifs, contre 62 sur 4900 qui avaient reçu le placebo. A ce stade, les vaccins les plus performants sont ceux de Pfizer/BioNTech et Moderna, qui utilisent la technologie de l’ARN messager. Ils sont efficaces à 95% et 94,1% (avec respectivement 21 et 28 jours entre les doses).
Quels leviers?
L’efficacité n’est pas une donnée figée et dépend de plusieurs critères, comme la façon dont le vaccin est administré. Par exemple, AstraZeneca et son partenaire, l’université d’Oxford, ont affirmé que l’efficacité de leur vaccin variait notablement selon l’espacement entre les doses.
«L’efficacité atteint 82,4% chez les volontaires avec un intervalle de 12 semaines ou plus entre les deux doses», contre 54,9% avec moins de 6 semaines, écrivent leurs chercheurs dans une étude rendue publique le 1er février. Ils se basent sur les résultats enregistrés dans des sous-groupes de volontaires de leurs essais. L’Agence européenne des médicaments (EMA), elle, a retenu le chiffre général «d’environ 60% d’efficacité» (avec un intervalle de 4 à 12 semaines entre les doses) pour autoriser ce vaccin le 29 janvier.
En outre, l’efficacité dépend du critère choisi pour la mesurer. Ainsi, celle du vaccin de Johnson & Johnson est de 66% en général, selon une annonce du fabricant le 29 janvier. Mais les spécialistes insistent surtout sur le fait qu’elle monte à 85% quand on se focalise sur la prévention des formes graves de la maladie.
Enfin, des scientifiques se demandent si on ne pourrait pas augmenter l’efficacité de la vaccination en utilisant pour la deuxième dose un vaccin différent de la première. L’université d’Oxford vient de lancer une étude sur 820 volontaires de plus de 50 ans pour tester cette hypothèse avec les vaccins de Pfizer/BioNTech et d’AstraZeneca.
Et contre les variants?
La question taraude les spécialistes. Si l’expansion du variant initialement détecté en Angleterre inquiète, les craintes liées aux vaccins portent surtout sur un autre variant, qui a émergé en Afrique du Sud. L’une de ses mutations (appelée E484K) semble susceptible de rendre les vaccins moins efficaces.
L’Afrique du Sud a même décidé mercredi d’utiliser le vaccin de Johnson & Johnson plutôt que celui d’AstraZeneca, après une étude mettant en doute son efficacité contre le variant sud-africain. Réalisée sur 2000 personnes, l’étude affirme que le vaccin d’AstraZeneca n’offre qu’une «protection limitée contre les formes modérées de la maladie dues au variant sud-africain chez les jeunes adultes».
Nombre d’experts ont toutefois mis en garde contre toute conclusion définitive, et l’OMS a préconisé mercredi de continuer à utiliser ce vaccin «même si des variants sont présents». L’étude sud-africaine est «indéniablement (...) préoccupante», mais elle a «d’importantes limites», a souligné lundi le patron de l’OMS, Tedros Adhanom Ghebreyesus. Il a pointé sa «taille réduite», qui limite sa pertinence statistique, et le fait que les volontaires étaient jeunes et en bonne santé, donc pas représentatifs de la population générale. «Il est important de déterminer si ce vaccin reste ou non efficace pour prévenir des formes plus sévères de la maladie», a-t-il ajouté.
De leur côté, Pfizer et BioNTech assurent que leur vaccin reste efficace contre les principales mutations des variants anglais et sud-africain. Ils s’appuient sur une étude in vitro de leurs chercheurs rendue publique le 27 janvier puis publiée mardi dans la revue Nature Medicine. Enfin, Moderna a affirmé fin janvier que son vaccin était efficace contre le variant britannique et, dans une moindre mesure, contre le sud-africain. L’entreprise veut donc mettre au point une dose de rappel spécifiquement dirigée contre le variant sud-africain.
Parue mercredi dans la revue Nature, une étude montre que face aux variants, les vaccins de Pfizer/BioNTech et Moderna perdent une part «réduite mais significative» de leur efficacité. «Les vaccins à ARN messager pourraient nécessiter d’être modifiés périodiquement pour éviter une perte d’efficacité» face aux variants, concluent les chercheurs. L’EMA a d’ailleurs demandé mercredi à tous les fabricants «de faire des recherches pour déterminer si leur vaccin offre une protection contre les nouveaux variants».
Efficaces pour qui?
On ignore si ces vaccins sont aussi efficaces chez les personnes âgées, puisque la réponse immunitaire diminue avec l’âge. Cette interrogation est particulièrement vive pour le vaccin d’AstraZeneca, que plusieurs pays d’Europe n’administrent qu’aux moins de 65, voire 55 ans, à cause d’un manque de données sur son efficacité chez les plus âgés. Pour autant, l’OMS a jugé mercredi qu’il était également valable dans cette classe d’âge.
Enfin, reste à savoir si ces vaccins empêchent la transmission de la maladie, en plus de protéger la personne vaccinée. Ces derniers jours, des scientifiques israéliens ont affirmé sur les réseaux sociaux que cela semblait être le cas au moins pour celui de Pfizer/BioNTech, administré à grande échelle en Israël.