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9 décembre 2020
Anglais
Espagnol
En 2019, les 10
principales causes de mortalité ont été responsables de 55 % des 55,4 millions
de décès survenus dans le monde.
Les principales
causes de mortalité dans le monde, par ordre de nombre de décès total, ont
trait à trois grandes catégories d’affections : les affections
cardiovasculaires (cardiopathies ischémiques, accident vasculaire cérébral),
les affections respiratoires (bronchopneumopathie chronique obstructive,
infections des voies respiratoires basses), et les affections néonatales (asphyxie
périnatale et autres traumatismes à la naissance, état septique et infections
néonatals, complications dues à une naissance prématurée).
Les causes de
décès peuvent être regroupées en trois catégories : maladies transmissibles
(maladies infectieuses et parasitaires, affections maternelles, périnatales et
nutritionnelles), les maladies non transmissibles (chroniques), et les
traumatismes.
Les principales
causes de mortalité dans le monde
En 2019, sept des
10 principales causes de décès à l’échelle mondiale étaient des maladies non
transmissibles. Elles ont été responsables de 44 % de tous les décès
enregistrés, et de 80 % des décès provoqués par les 10 principales causes de
mortalité. Par ailleurs, toutes les maladies non transmissibles prises ensemble
ont été responsables de 74 % des décès survenus dans le monde en 2019.
Principales
causes de mortalité dans le monde
Responsables de
16 % de tous les décès enregistrés dans le monde, les cardiopathies ischémiques
sont la première cause de mortalité à l’échelle mondiale. Les décès dus à ces
maladies sont ceux qui ont le plus augmenté depuis 2000, passant de 2 millions
cette année-là à 8,9 millions en 2019. Provoquant respectivement 11 % et 6 % de
tous les décès enregistrés, les accidents vasculaires cérébraux et la
bronchopneumopathie chronique obstructive constituent la deuxième et la
troisième cause de mortalité à l’échelle mondiale.
Les infections
des voies respiratoires basses demeurent la maladie transmissible qui fait le
plus de morts dans le monde, et se placent au quatrième rang des principales
causes de mortalité. Le nombre de décès dus à des infections des voies
respiratoires basses a toutefois considérablement diminué, passant de 3,06
millions en 2000 à 2,6 millions en 2019.
Les affections
néonatales se classent au cinquième rang des principales causes de mortalité
dans le monde. Elles comptent toutefois parmi les affections pour lesquelles le
nombre absolu de décès a le plus diminué à l’échelle mondiale au cours des deux
dernières décennies, puisqu’elles ont coûté la vie à 2 millions de nouveau-nés
et de jeunes enfants en 2019, contre 3,2 millions en 2000.
Les décès dus à
des maladies non transmissibles sont en augmentation. Le cancer de la trachée,
le cancer bronchique et le cancer du poumon ont coûté la vie à 1,8 million de
personnes en 2019, contre 1,2 million en 2000, et constituent aujourd’hui la
sixième cause de décès à l’échelle mondiale.
En 2019,
Alzheimer et les autres formes de démence représentaient la septième cause de
mortalité dans le monde. Les femmes payent un tribut disproportionné, puisqu’à
l’échelle mondiale, 65 % des personnes décédées des suites d’Alzheimer ou d’une
autre forme de démence sont des femmes.
Les maladies
diarrhéiques comptent elles aussi parmi les affections pour lesquelles le
nombre de décès a le plus diminué. Le nombre de décès dus à des maladies
diarrhéiques dans le monde a en effet chuté de 2,6 millions en 2000 à 1,5
million en 2019.
La part de décès
dus au diabète ayant augmenté de 70 % depuis 2000, cette maladie chronique fait
pour la première fois partie des 10 principales causes de mortalité. Le nombre
d’hommes morts du diabète a par ailleurs augmenté de 80 % depuis 2000, ce qui
constitue la plus forte hausse des décès chez les hommes enregistrée dans le
tableau des 10 principales causes de mortalité.
D’autres maladies
qui comptaient parmi les 10 principales causes de mortalité en 2000 ne font
aujourd’hui plus partie de cette liste. Parmi elles figure le VIH/sida. En
effet, les décès dus au VIH/sida ont chuté de 51 % au cours des 20 dernières
années. Huitième cause de mortalité en 2000, le VIH/sida est donc passé au
dix-neuvième rang en 2019.
n revanche, les
maladies rénales se sont hissées du treizième au dixième rang des principales
causes de mortalité, le nombre de décès dus à elles étant passé de 813 000 en
2000 à 1,3 million en 2019.
Les principales
causes de mortalité par catégorie de revenu
La Banque
mondiale classe les économies du monde en quatre catégories : faible revenu,
revenu intermédiaire de la tranche inférieure, revenu intermédiaire de la
tranche supérieure et revenu élevé. Pour ce faire, elle se fonde sur le revenu
national brut de chaque pays.
Principales
causes de mortalité dans les pays à bas revenu
Les habitants des
pays à faible revenu sont beaucoup plus susceptibles de mourir d’une maladie
transmissible que d’une maladie non transmissible. Dans les pays à faible
revenu, six des 10 principales causes de mortalité sont des maladies
transmissibles, malgré le recul de ces dernières à l’échelle mondiale.
e paludisme, la
tuberculose et le VIH/sida continuent de compter parmi les 10 principales
causes de mortalité, quoiqu’ils reculent tous considérablement. Parmi les 10
principales causes de mortalité dans les pays à faible revenu, c’est le
VIH/sida qui a le plus décliné, puisqu’il a coûté la vie à 161 000 personnes en
2019, contre 395 000 en 2000, ce qui représente une chute de 59 %.
Les maladies
diarrhéiques se placent au cinquième rang des principales causes de décès dans
les pays à faible revenu, jouant ainsi un rôle plus important dans la mortalité
dans ces pays. Elles sont néanmoins en recul, et représentent le deuxième déclin
le plus important enregistré parmi les 10 principales causes de mortalité (avec
231 000 décès de moins).
Les décès dus à
une bronchopneumopathie chronique obstructive sont particulièrement rares dans
les pays à faible revenu par rapport à d’autres catégories de revenu. Cette
maladie ne fait pas partie des 10 principales causes de mortalité dans les pays
à faible revenu, alors qu’elle compte parmi les 5 principales causes de
mortalité dans tous les autres groupes de pays.
Principales
causes de mortalité dans les pays à revenu intermédiaire de la tranche
inférieure
C’est dans les
pays à revenu intermédiaire de la tranche inférieure que les 10 principales
causes de mortalité sont les plus hétérogènes, puisque l’on compte cinq
maladies non transmissibles, quatre maladies transmissibles et un traumatisme.
Dans cette catégorie de pays, le diabète est une cause de mortalité croissante
; faisant presque deux fois plus de morts qu’en 2000, il s’est hissé du
quinzième au neuvième rang des causes de mortalité.
Les maladies
diarrhéiques continuent de présenter un problème majeur, comme le montre leur
présence au classement des 10 principales causes de mortalité. Le nombre absolu
de décès provoqués par ces maladies est toutefois celui qui a le plus diminué,
passant de 1,9 à 1,1 million entre 2000 et 2019. Par opposition, le nombre
absolu de décès dus à des cardiopathies ischémiques a augmenté de plus d’un
million depuis 2000, pour attendre 3,1 millions, ce qui constitue la plus forte
augmentation enregistrée. Parmi les 10 principales causes de mortalité de
l’année 2000, le VIH/sida enregistre quant à lui la plus forte chute en termes
de classement, passant du huitième au quinzième rang.
Principales
causes de mortalité dans les pays à revenu intermédiaire de la tranche
supérieure
Dans les pays à
revenu intermédiaire de la tranche supérieure, il est à noter que les décès dus
au cancer du poumon ont augmenté de 411 000, ce qui représente une augmentation
plus de deux fois supérieure à celle observée dans tous les autres groupes de
pays pris ensemble. Par ailleurs, chose frappante, le cancer de l’estomac se
place parmi les 10 principales causes de mortalité dans les pays à revenu
intermédiaire de la tranche supérieure uniquement.
La
bronchopneumopathie chronique obstructive est une des maladies à connaître la
plus forte chute en termes de nombre absolu de décès, puisque celui-ci a
diminué de près de 264 000 pour atteindre 1,3 million. En revanche, les décès
dus à des cardiopathies ischémiques ont augmenté de plus de 1,2 million ;
aucune autre catégorie de pays n’a connu une telle augmentation du nombre
absolu de décès dus à des cardiopathies ischémiques.
Dans les pays à
revenu intermédiaire de la tranche supérieure, seule une maladie transmissible
(infections des voies respiratoires basses) figure parmi les 10 principales
causes de mortalité. Il est à noter que les décès dus à un suicide ont chuté de
31 % depuis 2000 pour atteindre 234 000 en 2019.
Principales
causes de décès dans les pays à revenu élevé
Dans les pays à
revenu élevé, les décès sont en augmentation pour huit des 10 principales
causes de mortalité. Les cardiopathies ischémiques et les accidents vasculaires
cérébraux sont les seules des 10 principales causes de mortalité pour
lesquelles le nombre de décès a diminué entre 2000 et 2019, de 16 % (soit 327
000 décès en moins) et 21 % (soit 205 000 décès en moins), respectivement. Les
pays à revenu élevé sont les seuls à enregistrer une baisse du nombre de décès
dus à ces deux maladies, qui continuent néanmoins de compter parmi les trois
principales causes de mortalité et ont ensemble coûté la vie à plus de 2,5
millions de personnes en 2019. Les décès dus à une cardiopathie hypertensive
sont par ailleurs en augmentation. Épousant la tendance mondiale, la
cardiopathie hypertensive s’est hissée du dix-huitième au neuvième rang des
principales causes de mortalité dans les pays à revenu élevé.
La maladie
d’Alzheimer et d’autres démences provoquent elles aussi de plus en plus de
décès, et sont passées devant les accidents vasculaires cérébraux pour devenir
la deuxième cause de mortalité dans les pays à revenu élevé, où elles ont coûté
la vie à 814 000 personnes en 2019. Par ailleurs, tout comme dans les pays à
revenu intermédiaire de la tranche supérieure, seule une maladie transmissible
(infections des voies respiratoires basses) figure parmi les 10 principales
causes de mortalité.
Pourquoi nous
faut-il connaître les causes de mortalité des êtres humains ?
Il importe de
savoir de quoi les gens meurent pour améliorer leurs conditions de vie. Le
suivi du nombre annuel de décès facilite l’évaluation de l’efficacité de nos
systèmes de santé et l’orientation des ressources vers les besoins les plus
prononcés. Ainsi, les données relatives à la mortalité peuvent contribuer à
cibler les activités et l’allocation des ressources au sein de secteurs comme
le transport, l’alimentation et l’agriculture, l’environnement, ainsi que la
santé.
La COVID-19 a
souligné qu’il est important que les pays investissent dans des systèmes
d’enregistrement et de statistiques de l’état civil pour pouvoir procéder à un
recensement quotidien des décès et déployer des efforts de prévention et de
traitement directs. La pandémie a en outre mis en évidence une fragmentation
des systèmes de collecte de données de la plupart des pays à faible revenu,
dans lesquels les décideurs ne savent toujours pas avec certitude combien de
personnes meurent, et de quelles causes.
Pour combler
cette lacune fondamentale, l’OMS s’est alliée à d’autres acteurs internationaux
pour publier Révéler le bilan de la COVID-19 : Un dossier technique pour la
surveillance rapide de la mortalité et la réponse aux épidémies. En fournissant
aux pays des outils et des conseils aux fins d’une surveillance rapide de la mortalité,
on leur donne les moyens de recueillir des données sur le nombre total de décès
survenus par jour, semaine, sexe, âge et lieu, ce qui permet aux responsables
de la santé de déployer de façon plus opportune des efforts visant à améliorer
la santé des personnes.
L’Organisation
mondiale de la Santé élabore par ailleurs des normes et des bonnes pratiques
aux fins de la collecte, du traitement et de la synthèse de données, en
consolidant et en améliorant la Classification internationale des maladies (CIM-11),
une plateforme numérique qui facilite une remontée rapide de données précises
sur les causes de décès, afin que les pays génèrent et utilisent régulièrement
des données conformes aux normes internationales.
Pour améliorer la
santé et réduire les décès et les incapacités dans le monde, il est essentiel
de collecter et d’analyser régulièrement des données de haute qualité sur les
décès et les causes de décès, ainsi que sur les incapacités, ventilées par âge,
par sexe et par lieu géographique.
Source: OMS (Global Health Estimates)
Carl Gilbert, MD, FACS, producteur
Note de l’éditeur
Les Estimations
sanitaires mondiales de l'OMS, dont sont extraites les informations contenues
dans le présent résumé analytique, présentent des données complètes et
comparables sur la santé, notamment l’espérance de vie, l’espérance de vie en
bonne santé, la mortalité et la morbidité, et l’impact des maladies au niveau
mondial, régional et national, ventilées par âge, par sexe et par cause. Les
estimations publiées en 2020 rendent compte des tendances observées chaque
année et à l’égard de plus de 160 maladies entre 2000 et 2019.
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