Saturday, August 20, 2016

Choléra en Haïti, l’ONU admet ses fautes «du bout des lèvres»

« C’est une première », écrit le journal canadien Le Devoir, « les Nations unies ont admis leur responsabilité dans l’épidémie de choléra en Haïti qu’elles étaient accusées d’avoir déclenchée ». Pour les défenseurs des droits de l’homme « c’est un pas dans la bonne direction », « mais cette reconnaissance du bout des lèvres devra être suivie d’excuses publiques et d’un réel processus de justice et réparation ». 

Défenseurs des droits de l'homme et de victimes du choléra manifestent devant la base de la Minustah, la Mission des Nations unies pour la stabilisation en Haïti, le 15 octobre 2015, à Port-au-Prince.AFP PHOTO/HECTOR RETAMAL 
Le Devoir a recueilli la réaction de Pierre Espérance, le directeur exécutif du Réseau national de défense des droits humains. Il demande des dédommagements pour les victimes. « L’ONU doit prendre ses responsabilités en vue d’aider Haïti à combattre et à éradiquer le choléra », poursuit Pierre Espérance. 
« Dans toutes les missions de l’ONU dans le monde, c’est l’impunité totale, et la mission en Haïti a fait beaucoup de tort. Vol, viols collectifs, violation des droits de la personne… et jamais aucune sanction. »   -Pierre Espérance


Selon un spécialiste des Nations unies, cité par Le Devoir, les bavures de cette organisation viennent du fait que la plupart des soldats viennent des « États pauvres ». Autre problème, soulevé par Marie-Joëlle Zahar, professeur à l’université de Montréal et directrice scientifique du Réseau de recherche sur les opérations de paix : « Il n’y a pas un seul pays au monde qui est prêt à donner des troupes à l’ONU et à prendre la responsabilité d’éventuelles bavures. Malheureusement, les Nations unies sont incapables d’expliquer à quel point elles sont contraintes par les exigences des États membres. », conclut cette experte dans les colonnes du journal Le Devoir.


Source: RFI

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